UN GRAND FRACAS VENU DE RIEN Théâtre 71 de Malakoff, 3 février

Cabaret spectral, création collective dirigée par Pierre Guillois, textes de Valère Novarina interprétés par Dominique Parent….

Déjà vu à la Maison de la Musique de Nanterre en 2013, ce Grand Fracas qui accumule les solitudes d’artistes hyperdoués, méritait une deuxième vision. Pierre Guillois découvert dans un Roméo et Juliette à l’Hôpital Éphémère de Paris voilà une vingtaine d’années, n’a jamais démérité. Ses derniers spectacles créés à Bussang, Un coeur mangé de Guy Bénisty, Les Affreuses, Le gros, la vache et le mainate et Bigre récemment ont suscité l’enthousiasme des publics les plus divers et notamment le mien…

On jongle avec les lettres par milliers qui surgissent sur le plateau comme par magie, aux moments les plus inattendus, avec les mots, ceux de Novarina proférés à une vitesse vertigineuse par Dominique Parent, avec les chants de Sevan Manoukian cantatrice en robe écarlate perchée sur un haut tabouret. Lucas Antonelli, impressionnant gymnaste, vient ponctuer de notes acrobatiques pleines d’humour, ce délire collectif sans queue ni tête, comique et raffiné. Grand maître de l’absurde plein de sens, Pierre Guillois désormais installé à Besançon après une résidence à Brest au sortir  du Théâtre du Peuple de Bussang, nous réserve d’autres surprises heureuses.

Théâtre 71 de Malakoff jusqu’au 12 février, mardi et vendredi à 20 h 30, mercredi, jeudi, samedi à 19 h 30, dimanche à 16 h, Tél 01 55 48 91 00

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