Magali Léris, nous l’avions découverte en 2005 dans sa première mise en scène, Littoral de Wajdi Mouawad, plus percutante que celle de l’auteur en Avignon quelques années plus tôt. Il y eût Willy Protagoras enfermé dans les toilettes, étrange spectacle vu au TOP, Sniper Avenue de Sonia Ristic à la Scène Watteau de Nogent, fidèle rampe de lancement des débuts, et dernièrement Kiss Richard, impressionnant solo de Marc Citti.
Magali Léris révèle ce texte de Rona Munro « Iron » en anglais , auteur écossaise collaboratrice de scénarios de Ken Loach et d’autres primés pour la BBC. Une jeune femme Josie, rend visite pour la première fois, à sa mère Fay en prison depuis 15 ans pour le meurtre de son père. Élevée par sa grand-mère qu’elle appelait Maman, elle a tout oublié de son enfance, de ce meurtre qui s’est déroulé sous ses yeux, de ses parents. D’abord tendue, cette première rencontre sous la sévère surveillance de deux gardiens qui interdisent tout contact physique, permet des aveux douloureux recélant un amour partagé. Fay clame son amour pour ce mari qu’elle a assassiné, pour Josie qui a réussi dans sa vie professionnelle et qui revient la voir chaque semaine. Une jeune gardienne de l’âge de sa fille très proche de Fay sympathise avec elle. Un contact physique désespéré entre la mère et la fille provoque une interdiction de visites pendant 3 mois, Fay fait la grève de la faim, elle peut revoir sa fille pour une dernière rencontre. On ne connaîtra ni le mobile de son crime, ni son destin ultime.
Interprété avec une grande force par Nanou Garcia, complice de Magali Léris en Fay et Marion Harlez-Citti en Josie, avec Priscilla Bescond et Stéphane Combi, les gardiens, avec de fins éclairages d’Anne-Marie Guerrero, Enfermées fascine les spectateurs, dont beaucoup d’adolescents. Comment dire son amour au delà de la mort ?
Depuis Mars 2013, Magali Léris est directrice artistique du Théâtre de Cachan.
jusqu’au 16 novembre à 20 h 30, Théâtre Jean Arp de Clamart Tél 01 41 90 17 02
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J’ai beaucoup aimé cette pièce, vue hier à Jean Arp, mais plusieurs comme nous se sont interrogés sur l mise en scène de la fin: ce « caillou dans la poche? ce coup de feu, (La prisonnière n’a pas d’arme, et tout semble faire croire à un suicide. eclairez-nous!