INCENDIES Théâtre National de Strasbourg, 7 mai

de Wajdi Mouawad, mise en scène Stanislas Nordey

« C’est la guerre (…) Quelle guerre ? (…) Qui sait, personne ne comprend, les frères tirent sur leurs frères et les pères sur leurs pères et on ne sait plus qui tire sur qui, c’est la guerre ! »

Incendies avait été présenté au Théâtre 71 de Malakoff en 2003, dans une mise en scène de son auteur,  Stanislas Nordey nouveau directeur du TNS, l’avait monté au Théâtre National de Bretagne en 2007, il vient heureusement de reprendre cette pièce de Wajdi Mouawad, long brulôt terrifiant de plus de 4 heures, surnageant des guerres atroces qui déchirent le Moyen Orient depuis plus de 100 ans.

Jeanne et Simon 2 jumeaux sont convoqués à la mort de leur mère chez son ami notaire (remarquable Raoul Fernandez) pour la lecture de son étrange testament. Ils doivent retrouver leur père et aussi un frère aîné dont ils ignoraient l’existence, leur mère ayant conservé un silence obstiné pendant les dernières années de sa vie. 4 longues séquences se succèdent, l’Incendie de Nawal, la mère en 11 tableaux, l’Incendie de l’enfance en 8 tableaux, l’Incendie De Jeannane,  Jeanne la fille en 10 tableaux et l’Incendie de Sarwane , Simon le fils en 10 tableaux.

Leur quête se poursuit pour démêler des invraisemblances étranges, ils finiront par retrouver leur frère géniteur qui a violé leur mère. Trois actrices se relaient pour interpréter la mère dans ses différentes époques, Claire Ingrid Cottenceau fait merveille dans l’interprétation des 40 ans. Malgré quelques tunnels dûs à la longueur du spectacle, interprété par une belle distribution de 11 acteurs, Incendies n’en finit pas de jeter des étincelles parmi la vingtaine de pièces publiées par Wajdi Mouawad qui vient d’être nommé directeur du Théâtre de la Colline.

On se souvient de Un obus dans le coeur, de Littoral et de Willy Protagoras enfermé dans les toilettes entre autres.

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